Que diable veux-tu? (libre.)

Semblable au coin où il habitait anciennement, il lui semblait qu'il pleuvait tout le temps. Quelque part, ça lui plaisait. Les goutellettes d'eau s'écrasaient avec violence sur les carreaux de la fenêtre. Derrière elle, Raphaël fixait le paysage avec insistance. Il ressentait de nouveau un immence vide en lui. Toujours souriant, il poussa un petit soupir et il sortit de sa chambre.

Le torce simplement couvert d'une chemise légère et d'une sorte de pull sans manches, il posa sa main sur la poignée de la sortie proche du secrétariat. Il passa la porte et prit une véritable douche d'eau glassée. L'air de rien, paraissant de bonne humeur, il se mit a marcher en direction du lac.

A le voir, n'importe qui aurait pu penser qu'il était simplement indifférent à ce qui l'entourait, mais en vérité, tout ses sens étaient en éveil. Et il avait parfaitement consience de ce qu'il se passait. Le regard vide et le sourire au lèvres il arriva enfin au lac qui était désert. Machinalement, il s'assit dans l'herbe gorgée d'eau, face à l'eau, dos à la forêt. Fixant le mac brouillée par la brume.

Il était seul. Définitivement seul. Depuis toujours. Et il n'avait jamais trouvé le moyen de s'y habituer. Il avait toujours fait des efforts considérables pour se faire des amis plus jeune, aujourd'hui s'il trouvait quelqu'un qui s'interressait un tant sois peu à lui c'était des jeunes filles qui ne faisaient que tester, et il se trouvait de nouveau seul. Même sa famille l'avait délaissé rapidement. Le coeur serré, il tenta vainement de penser a autre chose. Il chercha un moment, et une chanson lui vint a l'esprit.

- Oh, we're sinking like stones, All that we fought for, All those places we've gone, All of us are done for. ♪

We live in a beautiful world, Yeah we do, yeah we do, We live in a beautiful world, Oh, we're sinking like stones, All that we fought for, All those places we've gone, All of us are done for. ♪

We live in a beautiful world, Yeah we do, yeah we do, We live in a beautiful world. ♪

We live in a beautiful world, Yeah we do, yeah we do, We live in a beautiful world. ♪

Oh, all that I know, There's nothing here to run from, And there, everybody here's got somebody to lean on. ♪

Une larme ne put s'empècher de couler sur sa joue, mais il garda néanmoins le sourire. Fixant le ciel, d'autres larmes lui échapèrent, et il espéra que la pluie les masqua.

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Le lac, un endroit paisible et amplis d'une harmonie certaine dificile à brisée. La pluie qui s'abattait avec hargne et violence n'empêchait pas le payage de continuer à degager une atmosphère, bien que différente. Mais il fallait vraiment être fou pour oser, sous une pareil pluie, se retrouver entre amis, se faire un petit barbecue et bavarder du petit quotidient, même si le paysage était tout aussi mignon !
En revanche, pour se donner un aspect plus mysterieu, mélancolique, réfléchir au passé de sa propre vie, ce n'était peut être pas une si mauvaise idée ?

Parlons de notre Kyoran ! Ah le bon, le magnifique, le génialissime prince Kyoran ! Pour une raison plus que mysterieuse, il se trouvait dans le coin, assis contre un arbre, comme si de rien n'était.
Ses vetements n'avaient pour le coup pas été judicieusement choisis; Une simple mais élégante petite chemise à dentelle et aux manches courtes ainsi qu'un petit short dans les tons bleux marines. Les goutellettes continuaient de s'affirmer sur ses vetements tandis qu'elles roulaient sur sa peau et son visage pour le moment coupé d'émotion. Dans sa main il tenait son étuit à violon, un objet précieux dont il avait du mal à se défaire pour le moment.

Une voix passa dans ses oreilles , mélodieuse, harmonieuse. Et puis, quelques instants plus tard, une seconde, douce et sans doute appartenant à une jeune fille. Kyo localisa rapidement la provenance de ses chants, c'était tout près.
Contre toute attente il se leva et marcha une dizaine de pas qui le rapprocha des deux personnages inconnus. Les goutes basculants finement dans ses cheveux et sur son corps, ne lui firent pas perdre une certaine allures princiere, qu'il conserva lorsqu'il prit appuis avec une de ses mains sur un arbre, pendant que l'autre tenait fermement l'etuit noire du violon. Pour le moment, il semblait que personne ne l'avait remarqué, lui et son petit corps d'enfant trempé.

- Pauvres imbéciles. Pour qui vous prenez vous à me priver de cet espace qui est le mien ?

Il fallait si attendre, son petit visage enfantin et innocent et sa miniscule taille n'allait pas l'empecher d'agir comme un vrai petit diablotin balancant des paroles si piquantes à des personnes qu'il ne connaissait même pas. Et on avait pas tout entendu ... C'est qu'il devait être irrité le pauvre prince !

- Rentrez chez vous, avant que cela ne m'exaspere trop !

Oui, il se permettait de donner des ordres, lui un pauvre gamin trempé par la pluie qui parraissait presqu'aussi pitoyable qu'un pauvre clodos, - si seulement il n'était pas habillé comme ça - ...

La voix douce de la jeune fille réconforta légèrement Raphaël, mais avait tout de même du mal à ce reprendre, ce pourquoi il resta muet, continuant à fixer l'horizon, souriant mais le regard vide et remplit de larmes. Elle se mit a chanter à son tour, très juste. Raphaël ferma les yeux et soupira un court instant. La chaire de poule lui montait bientôt sur tout le corps, il faut croire qu'il aurait du au moins prendre un imperméable. L'eau avait rendue sa chemise blanche presque transparente, on entrevoyait donc ses bras. D'ailleurs, il les croisa pour contenir un peu de chaleur renfermée dans son être. Il soupira pour se calmer de nouveau. Il s'apprêta alors à remercier la petite skateuse pour sa compassion, quand une autre voix se fit entendre.

-Pauvres imbéciles. Pour qui vous prenez vous à me priver de cet espace qui est le mien ? Rentrez chez vous, avant que cela ne m'exaspère trop !

Il détourna le visage, étonné par de tel propos. Alors... il fixa un enfant semblant faire une douzaine d'années, également trempé par la pluie. Etais-ce cette petite chose frêle qui avait parlé comme ça?? Il hésita un court instant, pensant qu'il avait mal entendu, ou que ce n'était pas le même petit qui avait dit ceci...Mais l'air grave du petit prouvait bien évidemment le contraire. Il ne pu alors s'empêcher de vraiment sourire cette fois. A la fois d'amusement, d'autre par parce que c'était devenu un réflexe dans toute situation dans laquelle il se trouvait. Il ne put à la fin étouffé un léger rire...

-Héhé... Excuse moi, je ne pensais pas que le coin t'appartenait. Autant pour moi.

Il marqua une courte pause ou il repensa au fait que ces deux adolescents et lui étaient trempés jusqu'à l'os, et que tout le monde semblait "gravement s'en battre" [xD]. Lui par contre vint presque a s'étonné de son comportement. Non pas de venir comme ça, lui même, sous la pluie sans rien, mais de n'avoir rien prévu pour ces deux individus. Il se sentit honteux... Mais bien vite une autre pensée revint à la charge : "Pauvres imbéciles. Pour qui vous prenez vous à me priver de cet espace qui est le mien? Rentrez chez vous, avant que cela ne m'exaspère trop!". Cette petite chose lui trottait dans la tête. Il semblait intrigué...

-Tu ne crois pas que...

Un long sourire s'arqua sur la totalité de son visage. Il se sentit d'un coup beaucoup mieux, a avoir l'esprit occupé a d'autres choses. Et cet enfant, malgré ... ou plus, grace à ses airs et ses propos, Raphaël était venu a avoir presque un "coup de foudre". Non pas au sens amoureux, mais il se vit d'un seul coup comme un sauveur. Une de ses nouvelles occupations avait d'un seul coup surgit dans un grand "Pauvres imbéciles" plein de dédain! N'étais ce pas magnifique?

-Qu'il n'y a vraiment que les idiots pour sortir sous une telle pluie?

Ses yeux se plissèrent, et son sourire se força légèrement, puis il éclata de rire. Visiblement, la mauvaise humeur de certain lui redonnait du poil de la bête. Et ce mioche était vraiment tordant! Il rouvrit alors ses yeux bleus pour le contempler encore et encore. Décidé, ça serait son petit passe temps.

-Tu es aussi malin que nous deux!

Raphaël tendit alors sa main en direction du jeune homme, son visage tentant de se faire plus sérieux. Mais c'était un peu dur, ce qui donnait quelque chose aux allures très théâtrales. Bien dressé sur ses deux grandes jambes, le torse presque horizontal pour être à la hauteur du jeune homme.

-Raphaël Wilder, bibliothécaire à l'internat Kimochi, enchanté.

Il se permit alors de reprendre un air malicieux voir espiègle, juste en souriant. Ravançant encore la main pour insister le petit prince à la serrer.

-Et vous êtes..?



[HS : désolé pour le retard >__<]